Enter the Void (2009)

2013-10-05

Cette critique ne devrait pas révéler de points-clefs de l’intrigue.

Enter The Void, ou Soudain le vide est un film de Gaspar Noé avec Paz de la Huerta, Nathaniel Brown et Cyril Roy, sorti en 2009. L’histoire se déroule à Tōkyō, et raconte la mort d’un dealer de drogue américain, tué par la police dans un deal qui a mal tourné, et la quête de son âme pour la résurrection.

J’ai regardé ce film pour la première fois le 2013-10-02.

J’ai été impressionné par les effets spéciaux et l’ambiance onirique qu’ils donnent au visionnage, leur placement dans la continuité du montage est particulièrement bon, et sans eux, le film serait assez étrange. Ce qui m’a étonné était la noirceur, l’horreur et l’absence totale d’héroïsme. C’était un peu dérangeant, mais en y repensant, très approprié vu les thèmes abordés.

La technique cinématographique et l’utilisation de la caméra étaient aussi assez intéressants : tout le film est filmé à la première personne du point de vue du héros, mais puisqu’il est un « fantôme » la plupart du temps, il n’y a aucune limite, et les transitions entre les scènes sont créatives.

Ce qui m’a vraiment surpris, c’est l’absence encore plus totale d’inhibition : il y a de la violence, du sexe, de la drogue, et la vie nocturne dans Tōkyō est montrée avec un regard très « honnête ». Il y a même une allusion pas si subtile que ça à l’inceste. Heureusement, la MPAA n’a pas pu y toucher et il n’a donc pas été censuré, et ne s’adapterait aucunement à la censure sous quelque forme que ce soit.

Le seul élément que je n’ai vraiment pas apprécié était l’aura sacrée que le réalisateur a décidé d’inclure autour du sexe, établissant une corrélation douteuse entre le coït et la procréation, de façon absurde, et plutôt risible d’un point de vue scientifique. Je me demande à quel point cela pourrait vexer les LGBT…